• Qu’est-ce que la fantasy ?

    Qu'est-ce que la fantasy ? - Version Complète. Quels sont les sous-genres ? Quelles sont les caractéristiques ?


    1 - Définition
    La fantasy est un genre littéraire mettant en scène des personnages le plus souvent pourvus de pouvoirs magiques dans un monde imaginaire. Généralement, c'est une quête que le héros doit mener à bien pour sauver le monde dans lequel il évolue.
    Le terme fantasy, qui vient de l'anglais, signifie « imagination » et non « fantaisie », comme on pourrait le croire.
    En suivant ce petit rappel étymologique, on peut en déduire la définition suivante : « La Fantasy est un genre littéraire dédié au rêve et à l'imagination. »

    2 - Les caractéristiques du genre
    Vous n'êtes pas sans savoir que chaque genre littéraire a ses propres codes et caractéristiques. C'est ainsi qu'on peut faire la différence entre chacun des genres de l'imaginaire, etc. Je vais donc tenter de lister avec vous les différentes grandes caractéristiques de ce genre très riche.

    Nous avons vu au point précédent que la fantasy était le genre de l'imagination. C'est aussi et surtout le genre par excellence de la magie. Toute œuvre de fantasy, quelle qu'elle soit, présente au moins une forme de magie. On remarque la présence de la magie dans Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter, Elric et même dans Le Trône de Fer, même si elle est discrète au début. La magie est le point commun entre toute les œuvres de fantasy.
    Un autre trait commun : les mondes alternatifs ou parallèles. En effet, on constate souvent que les histoires se déroulent soit :
    • Dans un monde alternatif complètement imaginé et qui n'a rien à voir avec le nôtre : la Terre du Milieu ou l'Alagaësia n'ont pas grand-chose en commun avec notre Terre.
    • Sur une autre planète ou un monde parallèle relié à notre Terre par des "passages magiques" : dans Narnia, il existe quelques "portails" qui relient la Terre à Narnia ; dans Lladrana, il existe un tunnel magique qui relie la Terre à Lladrana à certaines périodes de l'année.
    • Sur Terre, mais dans un univers magique séparé de l'univers des "simples mortels" : dans Harry Potter, il existe beaucoup de lois qui interdisent aux sorciers de dévoiler leurs secrets aux moldus. Ainsi, Poudlard et le Chemin de Traverse sont des endroits complètement coupés du "monde normal".
    Dans chacun des cas présentés, on remarque bien qu'il y a toujours une séparation physique, morale ou légale entre le monde des humains et celui de la magie.

    Un autre point commun à la majorité des romans fantasy est la liste des thèmes abordés. On croise souvent des thèmes tels qu'une quête initiatique, de grandes batailles ou encore un-e élu-e qui doit sauver le monde de la tyrannie d'un puissant mage maléfique. Tous ces thèmes se retrouvent dans de grandes sagas telles que Le Seigneur des Anneaux, Eragon, Harry Potter, Narnia,...

    3 - Quelques sous-genres
    High, low, light… Nombreux sont les sous-genres qui définissent la fantasy. Qu’il s’agisse d’œuvres lointaines et merveilleuses, ou d’œuvres noires et apocalyptiques, découvrez ce que cache ce genre décidément pléthorique.

    Une profusion de sous-genres
    La fantasy couvre un domaine très vaste des productions de l’imaginaire, à plus forte raison en anglais, où elle inclut ce qu’en France nous nommons le fantastique. Derrière les marqueurs les plus familiers (des elfes, des dragons, des royaumes… ), une profusion de sous-genres se sont développés au fil du temps. À la fois points de repère nécessaires pour les aficionados qui aiment à retrouver leurs références favorites d’une œuvre à l’autre, et outils marketing pour accroître la visibilité des produits culturels, les sous-genres de la fantasy sont l’objet de débats souvent passionnés entre amateurs, leurs frontières étant par essence poreuses et leurs définitions évoluant dans le temps et dans l’espace. Les genres, servant à "mettre un nom" sur un ensemble de caractéristiques, s’adaptent en effet aux corpus existants à un moment donné.

    High et low fantasy
    Une première grande distinction oppose high et low fantasy (fantasy "haute" et "basse"), sans que cette "échelle" ne recoupe a priori de jugement de valeur. Le visage le mieux connu de la fantasy, celui des grands succès inspirés des mondes et nobles quêtes de Tolkien, relève de la high fantasy. À l’inverse, la low fantasy se situe tout près de nous – comme dans Harry Potter (J. K. Rowling, 1997-2007), où le monde des sorciers coexiste secrètement avec celui des moldus, ou encore dans la série télévisée Buffy contre les Vampires (Joss Whedon, 1997-2003) où une porte des enfers s’ouvre sous la petite ville de Sunnydale.
    Nous sommes ici aux frontières du fantastique, et l’hybridité constitutive de la fantasy s’accentue avec l’introduction d’autres codes génériques, comme ceux du roman sentimental pour constituer la "romance paranormale" (ainsi, entre de nombreux autres exemples, les romans de la série Mercy Thompson de Patricia Briggs, à partir de 2006).

    Quels critères de définition ?
    Les catégories génériques sont donc nombreuses, concurrentes entre elles et se recoupant en partie tout en ne reposant pas toujours sur les mêmes critères. Il peut s'agir de thèmes privilégiés, comme dans l’urban fantasy, caractérisée par le décor de la grande ville, qui sous-entend donc souvent un ancrage dans le monde contemporain, proche du réalisme magique. Charles de Lint et son cycle de Newford (à partir de 1990) en est l’un des grand représentant, tout comme Megan Lindholm – alias Robin Hobb – avec son Dernier magicien (1986). On trouve également des influences remarquables, par exemple pour la "fantasy antique", ou plus largement la "fantasy historique", qui revisite une période bien précise en y introduisant des éléments de merveilleux. C’est le cas du français Pierre Pevel avec la Guerre de Trente Ans, dans la trilogie Wielstadt (2001-2004), ou du canadien Guy Gavriel Kay avec l’empire byzantin dans La Mosaïque de Sarance (1998-2000).

    On peut en rapprocher la fantasy "néo-victorienne", proche du mouvement steampunk, qui réinvente le XIXe siècle victorien à coup de technologies alternatives (vapeur, éther, esprits… ), de créatures fabuleuses (vampires, fées, loups-garous… ) et d’intertextualité (Jules Verne, Charles Dickens, Oscar Wilde, Lewis Carroll… ). La série littéraire Le Protectorat de l’Ombrelle (Gail Carriger, 2009-2012), Le Cirque des rêves (Erin Morgenstern, 2011) ou les Mémoires de Lady Trent (Marie Brennan, 2013-2017) en sont de bons exemples.

    Enfin, on peut aussi parler de tonalités, avec la "light fantasy", axée sur l’humour et dont Terry Pratchett est le grand représentant, ou à l’inverse la "dark fantasy", toute proche de l’horreur. Celle-ci couvre un vaste territoire qui va du cycle La Tour Sombre de Stephen King (1982-2012), où converge toute l’œuvre de ce maître du fantastique, à la série des Joyaux Noirs (1998-2010) d’Anne Bishop, dont les personnages sont de séduisants démons et sorcières. Sous-genre aux ambiances également sombres, la "gritty fantasy" (fantasy rugueuse, râpeuse) dite encore "grimdark" (fantasy sinistre) peut revendiquer Glen Cook et sa Compagnie noire (1984-2000) comme précurseur et George R. R. Martin comme chef de file contemporain, aux cotés de Joe Abercrombie ou Mark Lawrence. Son pessimisme moral tranche avec ce qu’on connait le plus souvent du merveilleux en fantasy, et se traduit par des personnages ambivalents, une moindre présence de la magie au profit de stratagèmes politiques, et une violence sanglante.

    Voici les sous-genres de fantasy les plus croisés :
    • Heroic fantasy : Un seul héros dont les particularités physiques et/ou mentales lui permettent vaincre un ennemi puissant ou de mettre fin à un conflit. (p. ex. : Eragon de Christopher Paolini)
    • Dark fantasy : Ces récit sont ancrés dans une ambiance noire, tragique et immorale où le mal domine souvent. (p. ex. Elric de Mickael Moorcock)
    • High fantasy : comprend les œuvres qui se déroulent dès le début dans un monde imaginaire
    • Low fantasy : laquelle le monde imaginaire communique avec le monde « normal ».
    • Light fantasy : Ce sous-genre est également appelé « fantasy humoristique », c'est un genre qui a pour but de faire rire le lecteur par l'humour, la parodie et l'absurde. (p. ex. : Les Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett)
    • Urban fantasy : Le récit se déroule à notre époque et sur Terre, en général dans la ville. (p. ex. : Harry Potter de J. K. Rowling)
    • Epic fantasy : Un groupe de héros doit sauver le monde, des armées s'affrontent sur d'énormes champs de bataille,... (p. ex. : Le Seigneur des Anneaux de J. R. R. Toklien)
    Mais il en existe beaucoup d'autres comme : la sword and sorcery, la science fantasy, la space fantasy, la med-fan, la fantasy animalière, la romantic fantasy, la bit-lit,...


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